L’exploration du jazz moderne : vers de nouvelles couleurs
Dans les années 1980, Biréli entame une transformation profonde. Après avoir impressionné le monde entier avec son talent précoce dans l’univers du jazz manouche, il se rapproche de figures emblématiques du jazz moderne, notamment lorsque le légendaire Jaco Pastorius l'invite à collaborer. C’est avec Pastorius et le groupe Weather Report que Biréli découvre et s’immerge dans ce que l’on appelle alors le jazz fusion.
Le jazz fusion, particulièrement prolifique dans les années 1970 et 1980, brouille les frontières entre jazz, funk, rock et parfois même musique électronique. Pour Biréli, cette rencontre constitue une révélation. À son contact, il approfondit son rapport à l’improvisation et enrichit ses harmonies avec une complexité rythmique inédite. Au-delà de cette collaboration marquante, des figures comme Miles Davis ou encore Larry Coryell influenceront également son approche musicale.
Un excellent exemple de cette influence est son album "Electric Side" (2008), dans lequel il s’aventure pleinement dans la fusion. Les morceaux sont imprégnés de sons électriques, avec des textures qui rappellent les innovations sonores de groupes tels que Mahavishnu Orchestra ou les premiers travaux de John McLaughlin. La technique impeccable de Biréli, combinée à cette nouvelle palette de timbres, donne naissance à une musique hybride et innovante.