La résonance du jazz manouche dans les années 70
Dans les années 70, le jazz manouche, popularisé par Django Reinhardt quelques décennies plus tôt, continue de briller, bien que dans certains cercles, il semble davantage enclavé dans une niche. Si Django est considéré comme une légende, les adeptes du jazz moderne commencent à explorer des territoires plus abstraits et électriques, délaissant partiellement les sonorités swing des années 30 et 40. Cependant, ce n’est pas le cas au sein de la communauté manouche, où l’œuvre de Django reste une pierre angulaire de l’expression musicale, transmise oralement de génération en génération.
C’est dans ce climat que le jeune Biréli, né en 1966 en Alsace, découvre la guitare. Il grandit entouré des rythmes vibrants du jazz manouche, un style intimement lié à l’identité culturelle des siens. Sous l’influence de ses proches, notamment son père et son frère, il capte très jeune les mécanismes de cette musique exigeante, fondée sur l’improvisation et la technique. À peine âgé de 8 ans, il démontre déjà une aisance sidérante, réinterprétant les classiques de Django avec une fraîcheur saisissante.