Du jazz manouche traditionnel à une fusion audacieuse
Biréli Lagrène commence sa carrière sur les traces du maître du jazz manouche, Django Reinhardt. Né en 1966 dans une famille de musiciens manouches, il baigne dès son plus jeune âge dans cette tradition. Dès l’âge de 4 ans, il joue de la guitare, et à 13 ans, il étonne le public avec ses interprétations virtuoses du répertoire de Django. Son premier album, Routes to Django (1980), est un vibrant hommage à l’icône du jazz manouche et marque ses débuts dans une veine très traditionnelle.
Mais dès le milieu des années 80, Biréli commence à sortir de ce cadre. En partie influencé par le jazz moderne et les musiques électriques de l’époque, il amorce un tournant vers la fusion. L’album Electric Side (2007), par exemple, illustre parfaitement cette démarche : il y intègre des éléments rock, funk et fusion, démontrant une incroyable capacité à adapter son jeu à de multiples styles. Son ouverture d’esprit et son envie d’expérimenter ont permis à Biréli de poser les bases d’un jazz manouche élargi, un style métissé et résolument contemporain.