Les racines américaines : le jazz et le bebop au cœur de l’inspiration
Dès ses débuts, le jeune Biréli, prodige de la guitare manouche et héritier du style de Django Reinhardt, fait preuve d’une curiosité insatiable. Cette curiosité le pousse à dépasser l’horizon du jazz européen pour embrasser celui du jazz américain. Des légendes comme Charlie Parker, Dizzy Gillespie ou encore Wes Montgomery deviennent des influences majeures dans son jeu et sa manière d’aborder l’improvisation.
Le bebop, en particulier, joue un rôle central. Ce style né dans les années 1940 révolutionne le jazz avec ses lignes mélodiques complexes, ses accords audacieux et son rythme nerveux. Biréli, toujours avide de repousser ses propres limites, s’immerge dans ce langage musical exigeant. Son jeu de guitare s’enrichit de phrases rapides, de chromatismes et d’un vocabulaire harmonique très élaboré, caractéristiques des inspirations bebop.
D’un autre côté, Wes Montgomery, l’un des géants de la guitare jazz, offre à Biréli un modèle de subtilité et de raffinement. On retrouve dans le style de Lagrène cette capacité à émouvoir à travers le phrasé, tout en déployant une virtuosité technique impressionnante.