Des moments forts gravés dans l’histoire du jazz
Décryptage de quelques titres majeurs, véritables jalons :
« Minor Swing » : l’hommage transcendé
Pas de concert de jazz manouche sans « Minor Swing ». Pourtant, chez Biréli, ce standard prend une ampleur folle : après une exposition respectueuse du thème, la montée en intensité est fulgurante, portée par des échanges inspirés. Lockwood propulse le morceau dans des sphères lyriques inédites, Catherine cisèle des réponses mélodiques, et Biréli varie les phrases harmoniques, explorant toute la palette de la guitare acoustique. Il y ajoute des citations jazz, clin d’œil à Wes Montgomery ou Joe Pass, qui témoignent de la richesse de son vocabulaire.
« Place du tertre » : l’écriture moderne
Composé par Biréli lui-même, « Place du tertre » révèle son goût pour les mélodies urbaines et les harmonies sophistiquées. Ici, le trio sort du strict héritage manouche pour s’ouvrir à la fusion : improvisations modales, rythmiques plus complexes, et ce sens inné pour la construction dramatique.
« Nuages » : l’ultime élégance
La version proposée dans ce live est d’une finesse rare. Biréli s’y révèle poète, tirant de sa guitare des couleurs subtiles. Le morceau, enregistré à plusieurs reprises dans sa carrière, trouve à Marciac une gravité et une douceur presque irréelles – preuve de la maturité acquise depuis ses tout débuts, lorsqu’à à peine 13 ans, il jouait déjà ce standard sur scène (source : Jazz Hot).