Un apprentissage musical profondément ancré dans la tradition manouche
L’histoire musicale de Biréli Lagrène commence dès son plus jeune âge, immergé dans une famille manouche où la musique n’est pas un métier, mais un véritable mode de vie. Né le 4 septembre 1966 à Soufflenheim, en Alsace, Biréli grandit dans une communauté où l’héritage de Django Reinhardt pèse lourdement. La guitare règne en maître dans les camps manouches, et il n’est pas rare que l’apprentissage commence dès l’enfance, presque instinctivement. Dans un tel environnement, Biréli n’a pas eu simplement un enseignant : tout son entourage familial a participé à sa formation.
Son père, Fiso Lagrène, lui-même guitariste, jouait avant tout du répertoire classique du jazz manouche. Il transmet à Biréli le « feu » gitan, une manière de jouer transcendante et passionnée. Biréli, véritable prodige, commence à gratter les cordes dès ses 4 ans. À 7 ans, il reproduit déjà des morceaux complexes de Django Reinhardt à l’oreille. Cette éducation, centrée sur l’improvisation et une rigueur technique impressionnante, lui donne une base solide. C’est cette tradition orale, si spécifique à la culture manouche, qui tôt façonne son approche intuitive et presque instinctive de la guitare.