L’explosion de la scène jazzy : Biréli dans des festivals prestigieux
Porté par les éloges de la critique, Biréli n’a pas tardé à s’imposer sur les scènes internationales. L’année 1981 est particulièrement notable, car il est invité à participer à une série de festivals emblématiques, dont celui de Montreux et celui de Samois-sur-Seine, un haut lieu du jazz manouche. Ces concerts marquent à chaque fois les esprits et renforcent sa réputation naissante.
Le festival de Montreux, en particulier, reste l’un des moments clés de ses débuts. D’après les archives de cet événement, la prestation de Biréli a suscité une standing ovation unanime. La presse suisse ne tarit alors pas d’éloges : “Il est difficile de croire que Biréli Lagrène n’a que 14 ans. Son jeu dépasse les années, il incarne le jazz d’hier et d’aujourd’hui avec une maturité troublante.”
Un style qui dérangeait ?
Pourtant, malgré cette ferveur quasi unanime, certains critiques se montrent plus réservés. À cette époque, le jazz vivait une période de mutation, où coexistaient les grandes figures du bebop, la montée du jazz fusion et les vestiges d’un jazz traditionnel. Certains spécialistes ont accusé Biréli de rester trop “ancré” dans la tradition, tandis que d’autres ont avancé qu’il misait trop sur le mimétisme avec Django. Ces critiques, toutefois, se sont vite estompées au fil des années, au fur et à mesure que le jeune guitariste affirmait son propre langage musical.