Définir la rest stroke manouche : Bien plus qu’un simple coup de médiator
La technique du rest stroke (« coup reposé » en français, ou apoyando en espagnol), se distingue du free stroke (tirando) par ce détail crucial : après avoir frappé une corde avec le médiator, celui-ci s’arrête net sur la corde adjacente inférieure. Chez les guitaristes manouches, ce geste puissant est amplifié par un médiator rigide, une main flottante et une attaque souvent proche du chevalet. Le résultat ? Un son rond, projeté, volumineux — la signature sonore du jazz manouche.
- Origine : Héritée de Django Reinhardt et des premiers swingueurs manouches.
- Technique : Main droite relâchée, frappe franche, médiator angulé.
- Effet : Attaque percussive et grande puissance sonore.
Pour Biréli Lagrène, la maîtrise absolue du rest stroke — travaillée dès l’enfance — n’a jamais été un simple héritage, mais un véritable moteur d’innovation stylistique (voir Interview Jazz Magazine n°689, 2017). Ceux qui traînent leurs oreilles lors de ses concerts savent que les chorus de Biréli sont boostés par cette technique pensée pour le live, pour la scène, pour l’acoustique brute : là où chaque décibel compte.